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Les collectivités d’Agou, Zio, Ogou et Yoto dans la tourmente

Publié le samedi 2 juillet 2022, par Gabinho

Les collectivités d’Agou, d’Ogou, de Zio et de Yoto sont fortement frappées par le phénomène d’accaparement des terres qui semble être à la mode de nos jours au Togo. En tout cas, les représentants de ces quatre préfectures ont manifesté leur mécontentement vendredi 1er juillet 2022 à Lomé.

Dans ce lot de victimes, il y en a qui ont été blessés, qui ont été face à des armes pointés sur eux et d’autres recherchés activement par leurs bourreaux et sont obligés de fuir leur propre résidence. C’est dans cet atmosphère délétère que le Mouvement Martin Luther King (MMLK) alerte le sommet de l’État sur ce phénomène qui risque d’embraser la paix sociale. Les témoignages des uns et des autres font froid au dos et doivent interpeller à plus d’un titre, le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, à arrêter l’hémorragie. Pour leur propre domaine, certains sont actuellement oubliés dans les prisons par des individus qui se disent être les plus forts de la République. Une situation qui doit au plus vite préoccuper le premier magistrat du pays.

Devant la presse, le président du Mouvement Martin Luther King, Pasteur Edoh Komi a reconnu que le phénomène d’accaparement et de spoliation des terres devient préoccupant au Togo. "Le phénomène d’accaparement et de spoliation des terres devient préoccupant. Et donc après avoir écouté ceux qui sont venus vers nous pour demander notre intervention, nous avons trouvé que les cas sont tellement poignants, sensibles qu’il faut de manière générale les rassembler pour qu’ils puissent témoigner à la presse parce qu’aujourd’hui, tous ont reconnu que le problème foncier est une bombe à retardement", a fait savoir le président du MMLK avant de souligner que "si rien n’est fait, on risque d’aller à des conflits et des affrontements communautaires qui vont menacer la paix sociale". L’Evangeliste Agbolo Kouayi l’une des victimes, témoigne que "des individus mal intentionnés qui se disent propriétaire de nos terrains qui amènent des gros bras de Lomé qui viennent lotisser les terrains. Ils sont même partis voir le chef canton en lui demandant de leur donner la légitimité mais ce dernier leur a opposé son refus. Mais ils passent par tous les moyens pour nous arracher nos terrains. Nous sommes victimes des menaces également. C’est pourquoi nous demandons l’aide du chef de l’État pour la résolution de ce problème", et a ajouté que leurs détracteurs réclamaient 988 hectares.

Au vu de tout ce qui précède, il urge que le chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé qui est le premier magistrat du pays prenne à bras le corps ce problème afin de permettre aux collectivités de rentrer dans leur droit.

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